Les pathologies de l’épaule ainsi que
le Syndrome Douloureux Régional chronique (SDRC) sont pris en charge au CRF.

Pathologies de l’épaule :

Les pathologies de l’épaule sont prises en charge au CRF :

  • Après chirurgie prothétique : prothèse anatomique et inversée
  • Après chirurgie réparatrice tendineuse (réparation de la coiffe des rotateurs)
  • Dans le cadre de tendinopathies chroniques
  • Dans le cadre d’une capsulite rétractile
  • …….

Dans la cadre d’une rééducation après chirurgie, la demande d’admission est faite par le chirurgien et soumise à un accord médical.

Tous nos kinésithérapeutes ont été formés en 2017 à la méthode CGE.

Le Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC)

Le Syndrome Douloureux Régional Complexe (SDRC) rentre dans la catégorie des douleurs chroniques. Il fut par le passé connu sous le nom d’algodystrophie, neuro-algodystrophie, dystrophie sympathique réflexe, … II a d’abord été décrit par les chirurgiens durant la guerre civile américaine (guerre de Sécession).

L’élément causal est un traumatisme, une intervention chirurgicale, une immobilisation ou des traumatismes parfois considérés comme anodins.

Le mécanisme à l’origine du SDRC est inconnu mais le point commun reste l’existence d’un événement douloureux initiateur ou d’une cause d’immobilisation.

Le SDRC peut théoriquement toucher toutes les articulations, mais se voit principalement sur la cheville ou le pied, le genou, le poignet ou la main et l’épaule.

Il évolue classiquement en 3 phases :

1 – Phase Chaude

Il s’agit d’une phase inflammatoire qui associe :

  • Une douleur globale articulaire,
  • Une limitation fonctionnelle articulaire,
  • Des signes inflammatoires vasomoteurs locaux,
  • Une hyperesthésie cutanée

Le début de cette perturbation de type circulatoire vasomoteur peut être immédiat post-opératoire ou survenir en phase de consolidation dans le cadre d’une prise en charge par rééducation fonctionnelle et kinésithérapie.

2 – Phase froide

Elle se déclenche quelques semaines après la phase chaude et est totalement inconstante.

La douleur peut être atténuée ou réveillée par la mobilisation alors que la raideur est aggravée par la rétraction capsulaire et tendineuse. Le handicap fonctionnel est plus ou moins important.

3 – Phase de chronicité

Tous les patients atteints de SDRC éprouvent une douleur chronique dans une certaine partie de leur corps (la plupart du temps un membre inférieur ou supérieur).

Le plus souvent, ils auront également certains des symptômes suivants :

  • Une différence de température ou de couleur de la peau du membre touché
  • Des limites dans l’amplitude du mouvement du membre
  • Une peau très sensible, semblable à un coup de soleil douloureux
  • De la transpiration excessive dans le membre touché
  • L’œdème d’une main ou d’un pied
  • Des tremblements
  • De la faiblesse dans un bras ou dans une jambe
  • Des changements de la peau, des cheveux ou des ongles du côté touché

Bien que le diagnostic du SDRC soit principalement clinique, on peut s’aider d’examens complémentaires tels que la radiographie mais surtout l’IRM ou la scintigraphie qui sont des examens intéressants montrant des lésions pouvant conforter le diagnostic mais qui restent malgré tout non spécifiques.

Cette maladie évolue favorablement en 6 à 24 mois en moyenne dans 90% des cas, mais il peut persister des séquelles à type de douleurs ou d’enraidissement articulaire, voire les deux.

La prise en charge est souvent multidisciplinaire associant kinésithérapie, travail en balnéothérapie, renforcement dans un second temps, et éventuellement ergothérapeute dans les atteintes du membre supérieur.

Le traitement est essentiellement kinésithérapeutique et vise à préserver la mobilité articulaire et soulage la douleur. Au cours de la phase froide, elle lutte également contre l’enraidissement articulaire. Le kinésithérapeute peut mettre en œuvre des techniques type bains, écossais, thérapie miroir ou Vibralgic® (thérapie vibratoire) afin d’essayer de diminuer les phénomènes douloureux.

Il n’y a aucun traitement médicamenteux pouvant accélérer la guérison. Les traitements proposés agissent sur les symptômes, et principalement sur la douleur.

On peut utiliser les antalgiques de palier 1 (paracétamol), palier 2 (tramadol, codéine, anti-inflammatoires) ou de palier 3 (morphinique). On peut également utiliser des médicaments qui auront une action sur les douleurs de type neuropathiques tels que le LYRICA, le NEURONTIN, le LAROXYL. La mésothérapie est également intéressante dans cette pathologie.

Il existe également des traitements non médicamenteux tels que le TENS, qui, via une stimulation électrique transcutanée, va parasiter les voies de la douleur et ainsi apporter une diminution de la douleur.

Le Centre de Rééducation prend en charge de façon régulière des patients présentant un SDRC. Ils sont admis en hospitalisation, soit complète, soit de jour, afin de débuter la rééducation et assurer la mise en place d’un traitement antalgique spécifique. Cette hospitalisation dure 3 à 4 semaines initiales afin d’avoir suffisamment de recul pour juger de l’efficacité de la prise en charge. En fonction des résultats, ce séjour peut être prolongé.